Bordeaux

Chers collègues,

Le collectif InterCoPsychos de Bordeaux avait envoyé une lettre à chaque député de Gironde. Voici en attaché les trois réponses sur cinq que le collectif InterCoPsychos de Bordeaux a reçues. Elles témoignent d'un intérêt pour nos préoccupations.
Les deux autres réponses, qui ne figurent pas en attaché, sont celles de Gilles Savary, député européen, qui a souhaité rencontrer des membres du collectif. D.Jammet, P.Cousty et C.Lacaze-Paule ont répondu présents à la proposition de rendez-vous qui était du jour au surlendemain. G.Savary souhaitait une rencontre pour mieux comprendre nos préoccupations. Un long échange sur le rapport de l'inserm, le rapport Bénisti, la loi sur la prévention de la délinquance, la place des psychologues s'est engagé. ll enverra au ministre de la santé une lettre de soutien à notre demande de retrait du décret 52.
J.François Régère s'entretiendra, quant à lui, directement avec le ministre de la santé X.Bertrand sur cette question car l'affaire lui paraît importante et difficile.
Bien cordialement
POur le collectif de Bordeaux
Catherine Lacaze-Paule
Geneviève Cloutour-Monribot
Dominique Jammet
Philippe Cousty
Lucie Ducourneau
Yamina Salem
Danièle Le Chevallier

NB: Vous trouverez ci-après les trois lettres adressées

Madame, Monsieur,

Le collectif de Bordeaux qui réunit environ 150 psychologues connectés par mail depuis deux années vous sollicite afin que vous interveniez auprès du ministre de la santé pour que décret d’application de l’Article 52 de la Loi de Santé publique du 9 août 2004 qui ne revêt aucun caractère d’urgence soit envisagé dans le cadre d’une réelle concertation large et collégiale des quatre professions concernées, psychologues, psychiatres, psychanalystes et psychothérapeutes.

Dans l’attente de votre réponse et de votre soutien, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’_expression de nos meilleurs sentiments.







Pour le collectif



Catherine Lacaze-Paule

Clermont-Ferrand, le 6 février 2006









Madame, Monsieur,





L’InterCoPsychos s’est constitué en février 2004 dans le cadre de la Coordination Psy qui a lancé et animé le débat public sur la question de la législation concernant la pratique des psychothérapies.



L’InterCoPsychos rassemble et coordonne des collectifs dans lesquels se rencontrent plusieurs centaines de psychologues. Ce mouvement s’est constitué en Association selon la Loi de 1901.



Il s’agit pour nous d’intervenir dans le débat pour éclairer le public et les élus, en menant une réflexion sur les conditions propres à l’exercice de notre fonction.



Le dix janvier dernier la Direction Générale de la Santé a mis en circulation un projet de décret d’application de l’Article 52 de la Loi de Santé publique du 9 août 2004.



Vous voudrez bien trouver ci-joint un communiqué de notre Association rejetant ce projet de décret.



Nous vous demandons d’intervenir auprès du Ministre de la Santé pour que cette affaire, si mal engagée, soit reprise à son début.



Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’_expression de ma considération distinguée.





Le président,





Jean-François Cottes

InterCoPsychos

Communiqué N°11

6 février 2006

Le dix janvier dernier, la Direction Générale de la Santé, lors d’une réunion dite de « concertation », a rendu public son projet de décret en Conseil d’Etat tel que prévu au quatrième alinéa de l’article 52 de la Loi de santé publique du 9 août 2004 portant sur le titre de psychothérapeute.

L’InterCoPsychos rejette ce texte.

Ce projet de décret aggrave les tares qui affectent irrémédiablement l’article 52. Il consacre un retour des dispositions les plus détestables de l’amendement Accoyer, comme d’établir une liste de psychothérapies officielles soi-disant « validées scientifiquement ».

Il réduit la formation initiale à l’acquisition de « connaissances » dans le seul cadre universitaire, rejetant ce que les psychanalystes et les psychothérapeutes, de longue date, ont mis en place pour leur formation initiale et continue dans leurs Ecoles, Sociétés et Instituts. Ce faisant, il méconnaît le cœur même de la formation à l’exercice de la psychothérapie : ce que l’on appelle la « formation personnelle », la psychanalyse didactique ou le « travail sur soi ».

Il consacre la création d’un nouveau corps de profession de santé para-médicalisé en niant l’existence des psychothérapeutes.

S’agissant des psychologues qui pratiquent la psychothérapie, ce texte les contraint de façon autoritaire – bien que soi-disant inscrits de droit sur le registre – à en passer par la formation de psychothérapeute qu’il institue. Ce faisant il tend à les para-médicaliser. Il remet en cause leur autonomie professionnelle, ainsi que le libre accès du patient au psychologue. Il porte atteinte au titre unique de psychologue. Il programme la disparition des psychologues cliniciens.

L’InterCoPsychos appelle les quatre organisations de psychologues participant à la dite « concertation » à refuser en bloc ce texte.

Pour leur part, dès aujourd’hui, les collectifs de psychologues rassemblés dans l’InterCoPsychos vont s’adresser à nouveau aux députés et sénateurs qui avaient su se montrer authentiquement attentifs à nos points de vue lors du débat parlementaire sur l’article 52. Nous leur demandons d’intervenir auprès du Ministre pour que cette affaire si mal engagée soit reprise à son début.

contact@intercopsychos.org

www.intercopsychos.org