Voici différentes réactions qui peuvent alimenter nos réflexions:
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Des nouvelles de l'Avant-projet relatif à l'usage du tire de psychothérapeute. Mis en ligne le vendredi 7 avril 2006
La réunion, qui s'est tenue de 10h30 à 13h15, a
été de bout en bout présidée par M. le Ministre
lui même, ce qui laisse penser qu'il est insatisfait
sur ce dossier puisqu'il tenait visiblement à se
faire lui-même une idée de l'état du débat.
Il a été présenté une nouvelle version du projet
de décret qui présente un progrès : toutes les
références aux psychothérapies
"scientifiquement validées" ont été retirées. Il
n'est plus question que de formation à la
psychopathologie et non pas à la psychothérapie.
Deuxième modification substantielle : les
médecins (et pas seulement les psychiatres), les
psychologues et les analystes inscrits sur les
annuaires des écoles sont psychothérapeutes de
droit et peuvent demander leur inscription sur la
liste départementale sans autre formalité.
Pour les autres, ni médecins, ni psychologues, ni
analystes, une attestation de formation à la
psychopathologie clinique est exigée pour les
futurs installés. Pour les déjà installés, une
clause dite du "grand-père" très généreuse
permet de ne rien demander aux installés de
plus de 5 ans, et demande de se former à la
psychopathologie en formation continue pour les
installés de moins de 5 ans.
Le Ministre a exprimé de manière très forte qu'il
n'était pas question de créer un troisième corps
professionnel de psychothérapeutes à côté des
psychiatres et des psychologues.
En revanche, le cahier des charges de la
formation à la psychopathologie est précisé dans
cette nouvelle version : 150 heures de formation
théorique et quatre mois de stage, ce qui n'est
quand même pas grand chose puisque cela
correspond à peine à la licence de psycho.
De surcroît, le texte est volontairement ambigu
quant à savoir si cette formation doit être confiée
exclusivement à l'Université ou non.
Donc, en dépit des protestations du Ministre,
tout est fait pour créer un 3è métier sous qualifié
de psychothérapeute.
Cette version a donc remporté un tollé général
de tout le monde, psychiatres, psychologues et
analystes. Seules l'ECF, et les organisations de
psychothérapeutes s'en déclarent contentes.
Pour tous les autres, le niveau pré-requis de
formation à la psychopathlogie doit au moins
être de niveau master avec un stage de 1 à 2 ans.
SNPpsy retour du ministère
Premières impressions de retour du ministère où se jouait hier matin le troisième round de la concertation en vue de l'écriture d'un décret d'application de la loi 52 réglementant l'usage du titre de psychothérapeute. Par PHILIPPE GRAUER.
8 avril 2006. Changement de décor, de
programme, d'acteurs, au Ministère de la
Santé où le ministre prend en main avec
détermination une nouvelle donne dynamique
après l'échec de la négociation conduite par le
sous- directeur de la Direction générale de la
Santé (apparentée Inserm).
Nous arrivons nous attendant à un passage en
force à la Villepin, et nous voici heureusement
pris à contre-pied par un avant-projet ligne
basse ou ligne ouverte comme on voudra, telle
que nous l'avait promise avant le 21 février sans
qu'on l'ait jamais encore vu apparaître
le Conseiller Brunelle, tout à fait raisonnable.
Le projet comporte deux sections.
I - La première inscrit sur un registre national
des psychothérapeutes, à leur demande
a) les trois catégories de droit : médecins,
psychologues, psychanalystes régulièrement
inscrits sur leur annuaire associatif
b) les autres, nous, répartis en trois sections
. "grands-parents" justifiant d'au moins cinq
années d'expérience en qualité de
psychothérapeute à la date de publication du
décret
. moins de cinq ans d'expérience, inscrits à titre
temporaire jusqu'au 1er janvier 2010, leur
maintien sur la liste au-delà étant subordonné à
la production de l'attestation de formation en
psychopathologie clinique tel que prévu au
régime commun, art. 6
. professionnels nouveaux après la publication
du décret moyennant deux conditions et une
annexe :
- formation en psychopathologie clinique
(article 6)
- déclaration sur l'honneur accompagnée des
pièces justificatives des "autres formations
suivies dans le domaine de la pratique de la
psychothérapie"
- à quoi annexer le cas échéant l'attestation de
diplôme relatif à une profession
réglementée dans le champ sanitaire et social.
II - La seconde comporte deux articles, le 6 et le
7.
. le 6 impose une formation théorique et
pratique en psychologie clinique, qui "peut être
confiée à l'université ou à des organismes
passant convention avec l'Université"
. le 7 définit le "cahier des charges fixé par
arrêté du ministre chargé de la santé" : formation
théorique de 150 heures, stage pratique d'une
durée minimale de quatre mois (fractionnable en
cas de besoin) dans un établissement de santé
ou médico-social.
Le programme en quatre points dit qu'il faut
acquérir
- "une connaissance des fonctionnements et
processus psychiques ;
- une capacité de discernement des grandes
pathologies psychiatriques ;
- une connaissance des différentes théories se
rapportant à la psychopathologie;
- une connaissance des principales approches
utilisées en psychothérapie."
Nous commenterons dans le détail
ultérieurement l'ensemble du texte, et publierons
dès qu'établi le Verbatim 3 de la réunion.
À chaud, avec les réserves qui restent les nôtres,
nous saluons l'avancée que ce texte constitue.
Sachant que nos écoles fournissent une
formation de qualité élevée pour une durée de
cinq années (universitaires) au moins aux
psychothérapeutes relationnels qu'elles
prennent en charge, nous conservons le
sentiment que nous ne contribuerons pas pour
notre part à la production des sous-psys que
nous n'étions pas les seuls à craindre, nos
confrères psychologues en particulier s'en
alertant légitimement.
Une première réserve provient du fait que nous
administrons fort bien la psychopathologie dont
nous avons besoin, et que passer des accords
avec la plupart des UFR de psychologie dominées
par les TCC risque d'être sportif.
Une deuxième réserve interroge la nécessité de
former les médecins au même titre que les
autres.
Une troisième réserve remarquerait que nos
écoles sont lisibles en filigrane dans le décret,
mais en filigrane seulement, avec le risque
d'effacement que cela comporte.
Et nous en nourrissons quelques autres, par
exemple relativement aux craintes de rendre
possibles d'ultérieures opérations sous-psys.
Nous répétons qu'en ce qui nous concerne nous
sommes à la hauteur des attentes légitimes du
public et des pouvoirs publics relatives à la
qualité des psychothérapeutes que le Snppsy
titularise après sortie de nos écoles agréées.
Nous avons exposé par ailleurs que nos cinq
critères et notre code de déontologie
représentaient des références responsables et
sûres.
Nos réserves ne nous gâchent pas notre
satisfaction de la faible dose imposée en
psychopathologie universitaire, suffisante vu nos
cursus bien pourvus en la matière, alors que
totalement irréaliste, l'avant- projet Basset
prévoyait une formation de psychopathologue
sur cinq années.
Nos prochaines analyses bientôt, ainsi que le
texte intégral de l'avant- projet. L'espoir est
maintenant dans notre camp. Les psychologues
et psychiatres n'ont rien à craindre de nous.
Nous entendons veiller à ce qu'ils ne perdent pas
leurs positions propres, tout en ne les laissant
pas tenter de nous faire rebasculer dans l'horreur
en pensant ainsi lutter pour la qualité de leurs
cursus. L'un ne doit plus jamais empêcher
l'autre.
Pas de vagues chez les soigneurs de l'âme - Satisfecit sur l'avant-projet de décret de réglementation des professions de psychothérapie -
Libération du 8 avril 2006
8 avril 2006
par Eric FAVEREAU
édition du samedi 08 avril 2006
Source : Libération
Est-ce la fin de la polémique qui dure depuis plus de trois ans autour de ce que l'on a appelé au départ l'amendement Accoyer ? En dépit du nom de son auteur, il ne s'agit pas du CPE, mais de psychothérapie. Le patron des députés UMP, chargé de déminer la crise du CPE, avait déposé une proposition de loi qui, sous prétexte de faire la chasse aux escrocs de l'âme, avait eu l'étrange idée de vouloir faire passer les psychanalystes sous la coupe de l'Etat, en les obligeant à se faire inscrire sous un registre. Refus, pétitions, puis nouvelle rédaction du projet et vote d'un texte en 2005 : « L'usage du titre de psychothérapeute sera réservé aux professionnels inscrits sur un registre national. Cette inscription sera conditionnée au suivi d'une formation pratique et théorique en psychopathologie clinique. » Restait la question délicate des décrets d'application.
Réunion. Vendredi, pour la première fois, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a réuni la quasi-totalité des associations (psychanalystes, psychiatres, psychothérapeutes, mais aussi psychologues). Et cela s'est plutôt bien passé. « Quand on avait discuté avec la direction de la Santé, tout paraissait bloqué. Indéniablement, le ministre nous a écoutés », a expliqué Roland Gori, président du Séminaire interuniversitaire européen de recherche et d'enseignement de la psychanalyse et de la psychopathologie. Sur des points importants, l'avant-projet de décret que Libération s'est procuré apparaît sous une forme plus consensuelle. Il est rappelé que « l'usage du titre de psychothérapeute nécessite une démarche volontaire des professionnels ». Et que « le professionnel doit s'inscrire sur une liste départementale ». Le décret précise que les médecins, les psychologues et tous ceux qui sont inscrits « à un annuaire d'association de psychanalystes » peuvent user de ce titre. Une automaticité qui ne pourra que satisfaire le milieu analytique.
Formation. Quant aux autres, ils devront justifier d'une « formation théorique d'au moins cent cinquante heures ». Dans le cahier des charges de la formation, il y a « une connaissance des principales approches utilisées en psychothérapie », sans préciser lesquelles. « Le ministre a fait des concessions, mais je reste inquiet que la formation ne relève pas exclusivement de l'université », s'interroge Roland Gori. Pour Bruno Dal Puy, qui dirige une fédération de psychothérapie, il n'y a que des raisons d'être satisfait : « Les psychothérapeutes et les psychanalystes en exercice ne pouvaient rêver mieux. »
consulter aussi:
http://www.webzinemaker.com/admi/m6/page.php3?num_web=23376&rubr=3&id=291672Merci à Jutta pour ces infos