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http://www.liberation.fr/page.php?Article=373503Xavier Bertrand, ministre de la Santé, s’explique sur l’avant-projet de décret sur la psychothérapie.
La hache de guerre est-elle enfin enterrée entre l’Etat et la planète psy ?
À eux de vous le dire. En tout cas, nous avons travaillé vendredi matin, ensemble, dans le cadre du respect de la loi qui avait été votée. Dans ce projet, nous avons proposé des avancées significatives. Quant à la méthode, j’ai demandé à tous les participants de me faire des propositions sur les questions qui restent en suspens.
Lesquelles ?
Il y a celle de la durée de formation pour les psychothérapeutes. Dans le projet, on parle de cent cinquante heures de formation théorique. Est-ce suffisant ? Nous sommes ouverts. De même, il y a la question autour du statut des associations de psychanalystes. Ces dernières se sont dites prêtes à y réfléchir dans le cadre de la loi de 1901.
Les psychologues se disent inquiets...
Ils le sont. Ils vivent une inquiétude qui dépasse le seul cadre de ce décret. Cela tient à leur place dans le système de santé. Ils ont du mal à la trouver. Cette question avait été évoquée dans le plan de santé mentale, mais nous n’avions pas de réponses. Nous mettons un groupe de travail en place, et je leur ai répété qu’il n’y avait pas de questions taboues.
On ne vous accuse plus de vouloir construire « une psychologie d’Etat »...
Il y a eu ces dernières années de longues polémiques. J’ai le sentiment que personne ne veut rouvrir ces débats passés. Tous sont prêts à jouer le jeu. Et à se rendre vers des points de convergence. C’est tant mieux. On a pris le temps. Et on le prendra pour arriver à la rédaction définitive des décrets. Je suis persuadé qu’il y a une voie de passage.
Eric FAVEREAU