Coordination nationale des étudiants contre le décret sur la psychothérapie
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 La FF2P

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Caroline
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MessageSujet: La FF2P   La FF2P EmptyDim 5 Mar - 19:09

(Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse)

Réponse à M. Bernard Basset (Ministère de la Santé)
Décret sur la réglementation du titre de psychothérapeute
Réactions de la FF2P au document de travail du 10 janvier 2006

Monsieur le Directeur,

Nous avons largement diffusé à nos 3 000 membres votre document de travail du 10 janvier, soumis ainsi à une large concertation transparente.
Nous avons reçu de nos praticiens adhérents, un grand nombre de remarques et suggestions et nous en avons débattu à notre Conseil d’Administration et à notre Bureau national.

Voici un résumé des points de vue qui se dégagent :
Nous sommes relativement satisfaits de plusieurs dispositions qui répondent, au moins partiellement, à nos légitimes revendications, mais nous demeurons soucieux quant aux futurs décrets et arrêtés qui préciseront les conditions d’entrée en master, les équivalences admises et les conventions à signer :

Art. 2
• la mention sur le Registre des diplômes relatifs à une profession réglementée dans le champ sanitaire et social nous paraît de nature à éclairer les usagers ;
• de même la déclaration sur l’honneur concernant les formations publiques ou privées suivies dans le domaine de la psycho thérapie ;
• la prise en compte de plusieurs approches et pas seulement des trois évaluées, dans un premier temps, par le Rapport de l’INSERM nous semble réaliste. Nous insistons à ce propos pour que soit explicitement mentionné un 5e courant : l’approche humaniste, qui regroupe la majorité des psychothérapeutes français et européens, exerçant en pratique libérale dans le champ de la psycho thérapie relationnelle.

Le § II, 3e alinéa serait donc ainsi formulé :
• une déclaration sur l’honneur […] parmi les cinq approches suivantes : analytique, systémique, cognitivo-comportementale, humaniste et intégrative.
Les approches humanistes ont fait l’objet de nombreux travaux de validation scientifique, notamment aux USA, au Canada, en Suisse, en Allemagne, en Autriche, en Italie, etc. (voir notamment les recherches universitaires de Carl Rogers, Abraham Maslow, Max Pagès…).

Art. 8
• Même remarque que pour l’art. 2 concernant cinq principales approches de psychothérapies.
• Le cahier des charges déterminant les prérequis et conditions d’accès à la formation paraît central : nous demandons que le diplôme délivré par les écoles de psychothérapie accréditées par les deux fédérations nationales de psychothérapie (FF2P et Affop), représentant un niveau Bac + 5 au minimum, soit accepté comme équivalent au master 2 (VAE).
Le programme actuel des principaux instituts de formation à la psychothérapie couvre, en effet, largement tous les points évoqués à l’art. 8

• Nous demandons que soit évoquée explicitement dans le décret du Conseil d’État la possibilité de signature de conventions entre l’université et les établissements assurant une formation complète de psychothérapie et psychopathologie.

Art. 10
• Pour les dispositions transitoires, nous demandons que les 5 années de pratique soient décomptées à la date de parution du décret et non de la loi.
Le jury de VAE devrait comprendre à parité des experts nommés par les organisations représen tatives de psychothérapeutes.

Pour mémoire, les organisations professionnelles de psychothérapie, françaises et européenne, sont unanimes à considérer que les conditions fondamentales pour la formation d’un professionnel de qualité et pour la sécurité des usagers sont : une sélection sévère à l’admission, en fonction de la maturité et de l’équilibre de la personnalité, une psychanalyse ou une psychothérapie personnelle approfondie, une formation théorique et pratique de haut niveau dans au moins une méthode de psychothérapie scientifique, ainsi qu’en psychopathologie appliquée, le tout suivi d’une supervision continue durant l’activité professionnelle.
Ces conditions de base peuvent difficilement être instaurées intégralement dans le cadre universitaire français actuel, et impliquent donc une collaboration entre des enseignements théoriques à l’université et une formation individualisée au sein d’écoles et instituts privés conventionnés — comme c’est déjà le cas dans l’ensemble des pays européens ayant réglementé ce secteur.

EN RÉSUMÉ, VOICI NOS PROPOSITIONS DE FORMULATION :

Art. 2, II, 3e alinéa :
• une déclaration sur l’honneur faisant état des autres formations suivies dans le domaine de la pratique de la psychothérapie, parmi les cinq approches suivantes : analytique, systémique, cognitivo-comportementale, humaniste et intégrative.

Art. 7
• […] conforme au cahier des charges fixé par arrêté des ministres de la santé et de l’enseignement supérieur et de la recherche, après concertation avec les instances représentatives des psycho thérapeutes.

Art. 8, 5e alinéa :
• une connaissance approfondie, théorique et pratique, d’au moins une des cinq principales appro ches de psychothérapie validées scientifiquement (analytique, systémique, cognitivo-comportementale, humaniste ou intégrative) et une sérieuse information sur les quatre autres courants.

Art. 8, 7e alinéa :
En outre, il définit les modalités […] ainsi que celles des validations prévues au paragraphe II de l’article 10. Ces validations pourront être établies par des conventions signées entre l’université et certains instituts de formation, assurant un programme similaire.

Art. 10 :
Pour s’inscrire sur la liste […] les professionnels justifiant d’au moins cinq années d’expérience […] à la date d’entrée en vigueur du présent décret […].

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de ma haute considération.

Au nom du CA de la FF2P,
Serge Ginger,
Secrétaire général de la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P)
Président de la Commission européenne d’harmonisation des formations à la psychothérapie, rassemblant les 41 pays membres de l’European Association for Psychotherapy (EAP).
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Caroline
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MessageSujet: FF2P (suite) : compte-rendu de la réunion du 21 février   La FF2P EmptyDim 5 Mar - 22:18

RÉUNION DE CONCERTATION DU 21 FÉVRIER
COMPTE-RENDU ET PARTICIPANTS
21/02/2006

La seconde et dernière réunion de concertation générale, concernant le décret d’application de la loi réglementant le titre de psychothérapeute a eu lieu, comme prévu, le mardi 21 février 2006, de 9 h à 13 h 30 (sans la moindre pause !), au ministère de la santé, sous la direction de Bernard Basset, avec la participation de 29 organismes, représentés par 57 personnes, plus 4 responsables du ministère de la santé et 2 du ministère de l’Éducation nationale (Enseignement supérieur), soit au total, 63 participants.

A la liste des 27 organismes présents le 10 janvier […], se sont ajoutées : la Fédération Française de Psychiatrie et la Société française de thérapie familiale.

Comme lors de la première réunion, M. Basset s’est montré particulièrement soucieux de donner la parole à chacun, et a tenté de répondre, avec une patience louable, à la multitude de questions posées et d’objections soulevées.

Cependant, il n’ fait part d’aucune position personnelle, se contentant d’assurer, à plusieurs reprises, que toutes les réactions des organismes seraient intégralement transmises au Ministre (c’est à dire, plus concrètement, à son cabinet, représenté par Francis Brunelle) qui assurerait tous les arbitrages. Le total des contributions de tous les organismes représente 131 pages, intégralement communiquées à chacun des participants, et résumées par le ministère dans quatre tableaux (25 pages). La transparence a été totale. La concertation générale (particulièrement brève) est donc terminée mais une concertation « technique » plus limitée demeure possible. Notamment, des associations d’usagers ont demandé à être reçues.

Il est à noter que le titre de « psychothérapeute » suscite un engouement général : les psychiatres et les psychologues le revendiquent avec ardeur — ce qui est tout à notre honneur !… même s’il s’agit, dans une certaine mesure, de s’en emparer et de nous en dessaisir ! En revanche, les professeurs d’université, psychiatres, psychologues et psychanalystes, unanimes, tiennent à le considérer comme une de leurs spécialisations et surtout pas comme une profession ! Les psychothérapeutes présents protestent contre ce déni de la réalité.

S. Ginger souligne qu’il est impossible de rédiger un décret satisfaisant pour une loi particulièrement confuse : où des membres « de droit » doivent satisfaire à des conditions, et où la psychothérapie est réduite à la psychopathologie ! Il règne une double ambiguïté insoluble : acquisitions de connaissances universitaires ou formation professionnelle, psychopathologie ou psychothérapie. Les psychologues, particulièrement corporatistes et véhéments, insistent, à la quasi-unanimité, pour que la formation à la psychopathologie (la seule demandée par la loi) soit assurée exclusivement par l’université, selon le cursus complet de 5 ans (licence et master) et sans aucune équivalence (VAE), ni « passerelle », ni conventions avec des associations ou organismes extérieurs, mais M. Basset a rappelé, à plusieurs reprises, que les universités jouissaient d’une certaine autonomie et pouvaient conclure des conventions (notamment pour les lieux de stage).

Débat animé en ce qui concerne les différentes approches : la plupart considèrent que cela ne concerne pas le ministère (et donc le décret) mais uniquement l’université et les sociétés savantes. Cependant la pluralité des approches est souhaitée à l’unanimité (Remarque de l’Association Française de Thérapies Cognitivo-Comportementales : sur les 20 universités qui enseignent la psycho., 11 enseignent exclusivement la psychanalyse !). L’approche humaniste (majoritaire en France) a été évoquée par un certain nombre d’organismes (FF2P, Psy’G, TCC, thérapies familiales, etc.) et sa valeur scientifique incontestable a été soulignée par plusieurs intervenants. M. Basset rappelle, à plusieurs reprises, que c’est le ministre qui va trancher.

L’art. 2 conformément à la loi demande que soient mentionnées les formations (publiques et privées) suivies. Lesquelles ? Bien qu’une déclaration sur l’honneur ait une valeur juridique certaine, M. Basset ne semble pas hostile au fait de demander des pièces justificatives (attestations, certificats, diplômes des organismes privés de formation).

Un psychiatre fait incontestablement de la psychothérapie, mais peut-il se dire, pour autant, « psychothérapeute » ? S. Ginger rappelle que le Conseild’État en a jugé autrement : il peut mentionner sur sa plaque « psychothérapie » mais pas « psychothérapeute ». Il est clair que le titre ne confère pas un monopole, puisque la loi ne vise pas la pratique — qui demeure libre. Il signale aussi que le Conseil d’État italien vient d’autoriser un psychothérapeute autrichien à exercer sa « profession » en Italie, alors qu’il ne répond pas aux conditions de la loi italienne (application d’une directive européenne sur la libre circulation des professionnels).

Lorsqu’on dit « master » on sous-entend « master 2 » : cela n’a pas besoin d’être précisé dans les textes. Il est envisagé à l’avenir une fusion des masters professionnels et des masters de recherche. Ce diplôme national n’a rien à voir avec les DU et DIU.

Jean Cottraux rappelle, à juste titre, que lorsqu’on parle de majorité ou minorité, il faut tenir compte non pas du nombre d’organismes mais de leur effectif : un seul organisme de 3 000 membres (comme la FF2P) est nettement majoritaire par rapport à 15 organismes de 150 membres !

B. Basset déclare qu’il ne peut être question de mettre en place un Conseil national de la psychothérapie, clairement refusé par le gouvernement lors du débat parlementaire (ex-amendement Gouteyron, non mis aux voix). On ne peut non plus mettre en place un Code de déontologie, ce qui impliquerait la reconnaissance d’une « profession » ! S. Ginger rappelle que ce dernier existe déjà et que les professionnels le signent obligatoirement !

Les mesures transitoires n’ont pas été évoquées cette fois-ci.

En résumé : débat très ouvert ; nombreux documents écrits ; aucune décision : tout sera transmis au ministre qui va arbitrer.



Liste des participants

Association Fédérative Française des organisations de psychothérapie (AFFOP)
M. Jean-Michel FOURCADE
M. Pierre CORET

Association Française de Psychiatrie
M. le Président Christian VASSEUR
Mme F. CORET

Association française de thérapie comportementale et cognitive (AFTCC)
Mme la Présidente CRAIGNOU

Association Francophone de Formation et de Recherche en Thérapie Comportementale et Cognitive (AFFORTHECC)
M. Le Président Jean COTTRAUX
M. Le Secrétaire Général Patrick LEHMAN

Association Psychanalytique de France (APF)
M. le Président BEETSCHEN
M. VOTADORO

Association Lacanienne Internationale
M. le Président B. VANDERMERSCH
M. C. LANDMAN

Cercle Freudien
Mme la Présidente Danièle LEVY
Mme Dominique DANIC-CAREIL

Ecole de la cause Freudienne
Mme la Présidente L. MAHJOUB
Mme Agnès AFLALO

Ecole de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien
M. le Président IZCOVICH
M. STRAUSS

Ecole Freudienne
M. Robert SAMACHER
Dr Jean Michel HERVIEU

Espace analytique
Mme MATHELIN
M. Jacques SEDAT

Fédération Européenne de Psychanalyse et Ecole psychanalytique de Strasbourg (FEDEPSY)
M. le Président Dr FREYMANN
M. le Pr PATRIS

Fédération Française de Psychiatrie

Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P)
M. le Président Dr. Michel MEIGNANT
M. le Secrétaire général Serge GINGER

Fédération française des Psychologues et de Psychologie (FFPP)
M. le Président LECUYER
Mme ROBINEAU

Groupement Syndical des Praticiens de la Psychologie, Psychothérapie, Psychanalyse en Exercice Libéral (PSY'G)
M. le Président NAISSANT
M. Michel BARON

Psy en Mouvement
M. Le Président Bruno DAL-PALU
M. le Dr Jacques FRADIN

Quatrième groupe
M. le Président ROGER

Séminaire Inter Universitaire Européen d’Enseignement et de Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse (SIUEERPP)
M. le Président GORI
M. le Secrétaire Général Pr A. ABELHAUSER

Société Française de Psychanalyse Adlérienne
Monsieur le Président KURTEK
Mme SOVRANO

Société Française de Psychologie
Mme Dana CASTRO
M. Alain BLANCHET

Société Française de Psychologie Analytique
Mme la Présidente THIBAUDIER
M. Patrick MICHAUD

Société Française de Thérapie familliale

Société Psychanalyse Freudienne
M. Le Président AVRANE
M. GUILLAUMARD

Société Psychanalytique de Paris
M. le Président Gérard BAYLE
Mme AISENSTEIN

Société Psychanalytique de Recherche et de Formation (SPRF)
M. le Président Dr Jean-Claude STOLOFF

Syndicat National des Praticiens en Psychothérapie (SNPPsy)
M. le Président Philippe GRAUER
Mme Geneviève MATTEI

Syndicat national des psychologues
Mme la Secrétaire Générale CLEMENT
M. Philippe GROSBOIS

Syndicat des Psychologues en Exercice Libéral (SPEL)
Mme La Présidente BOUSKELA
Mr Didier PHILIBERT

Ministère de la Santé (DGS)
Dr Bernard BASSET
Mme Marine NOUVION
Mme Murielle RABORD
Mme Marie-Hélène CUBAYNES
Mme Nadine RICHARD
Mme Catherine DARTIGUENAVE
Mme Laurence DANAND

Source : Newsletter n° 42 (25 février 2006) de la FF2P
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MessageSujet: Re: La FF2P   La FF2P EmptySam 1 Avr - 19:22

Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P)

Paris le 10 mars 2006


à Monsieur Xavier Bertrand, Ministre de la Santé

Objet : Décret d’application de l’art. 52 de la loi du 9 août 2004 sur le titre de psychothérapeute.

Monsieur le Ministre,
Au nom des 62 organisations professionnelles membres de la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P), rassemblant plusieurs milliers de psychothérapeutes certifiés, je me permets de vous exprimer notre vive inquiétude et notre profonde déception devant la tournure qu’a prise la concertation entre les représentants de votre Ministère et les 29 organisations professionnelles convoquées. En ce qui concerne ces dernières, il convient, bien entendu, de tenir compte des effectifs des différents organismes : ainsi, un seul organisme de 3000 membres (tel que la FF2P) s’avère aussi important que 15 organismes de 200 membres.
Nous avions eu le sentiment d’avoir été écoutés et entendus par M. Bernard Basset qui avait évoqué à plusieurs reprises la possibilité de conventions à signer entre certains instituts de formation à la psychothérapie ou à la psychanalyse et l’Université, permettant des équivalences, au moins partielles, et un éventuel complément de formation en psychopathologie clinique, assuré en cours d’emploi, en une ou deux années, de niveau master (sauf en ce qui concerne les bénéficiaires des mesures transitoires).
Or, le Ministère de la santé semblerait se décharger de sa responsabilité quant au contenu de ce décret délicat et controversé, s’il en confiait l’exécution au Ministère de l’Éducation Nationale qui serait seul responsable des VAE et conventions éventuelles.
À l’unanimité, les professeurs de faculté et les représentants des psychologues, présents aux négociations, ont clairement affirmé leur ferme intention de n’accorder aucune dispense, aucune équivalence, aucune convention avec qui que ce soit, exigeant de tous cinq années d’études complètes de master de psychopathologie (incluant la licence), selon les programmes actuels et dans des filières déjà saturées, soit exactement la formation actuelle des psychologues cliniciens !
Il s’agit, de toute évidence, d’un détournement de l’esprit de la loi, longuement débattue par les Parlementaires, puisque cette position universitaire corporatiste revient à exiger de tous (psychothérapeutes et psychanalystes) des études complètes de psychologie, rendant caduques les dispositions de l’alinéa 2 de la loi, visant "les autres professionnels".
Un tel contournement de la loi ne saurait échapper au Conseil d’État.
Il est évident, pour toute personne de bon sens, qu‚aucun psychothérapeute professionnel, certifié après 5 à 7 ans d’études spécialisées, ne saurait entreprendre une formation complémentaire de cinq années à plein temps de psychologue clinicien (c’est bien de cela qu’il s’agit, sous couvert de la nouvelle appellation de "psychopathologue"), d’autant qu’il s’agit de personnes, âgées pour la plupart de 40 à 60 ans, chargées de famille, et déjà responsables du suivi de plusieurs dizaines de patients/clients ˜ avec qui ils sont engagés par contrat.
Cette loi deviendrait ainsi totalement inapplicable, comme l’ont fait remarquer publiquement plusieurs Parlementaires (notamment le Sénateur Jean-Pierre Sueur), et la France deviendrait la risée de toute l’Europe !
En résumé, il est indispensable que le Ministère de la Santé conserve une responsabilité dans cette loi, et exige explicitement dans le texte du décret la possibilité réelle de VAE et de conventions entre l’Université et les instituts privés qui assurent, certains depuis 25 ans, un programme de formation en psychopathologie appliquée à la psychothérapie, d’un niveau comparable à celui du master de psychologie et spécifiquement adapté à ce secteur, ainsi que peuvent en attester les nombreux psychologues diplômés et psychiatres, ayant suivi ce programme depuis bien des années, au sein d’écoles privées de psychothérapie et de psychanalyse, à l’issue de leur formation universitaire de psychologue ou de psychiatre.
À défaut d’une telle précision, le décret dit "d’application" de la loi, la rendrait de fait, inapplicable !
Dans ces conditions, mieux vaudrait différer la rédaction du décret, plutôt que de s’exposer publiquement à une fronde généralisée de tous les partenaires et à une agitation médiatique, difficilement contrôlable en période préélectorale.
Nous nous permettons de vous signaler qu‚une telle attitude de retrait a été décidée par le Gouvernement britannique, après l’échec successif de deux projets de loi; les Pouvoirs publics ont confié officiellement à la Fédération nationale privée des psychothérapeutes (UKCP: United Kingdom Council for Psychotherapy) le soin de contrôler directement la réglementation du titre et de la pratique, cela à la satisfaction générale, depuis de nombreuses années.
Monsieur le Ministre, nous comptons fermement sur votre arbitrage éclairé pour faire respecter l’esprit de la loi et assurer ainsi un minimum de protection aux usagers, lesquels ne se sentent nullement concernés par les querelles de monopole universitaire. Il leur serait éminemment préjudiciable (voire dangereux) d’interrompre éventuellement des traitements psychothérapeutiques en cours, ce qui constituerait une régression majeure, alors qu’une récente enquête nationale (effectuée par l’Institut national de sondages BVA), portant sur un échantillon représentatif de 8000 Français, a montré que les usagers actuels ou passés se déclarent, à 84 %, "satisfaits" ou "très satisfaits" de leur psychothérapeute.
Nous souhaitons être tenus informés de votre décision.
Dans cette attente, nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos sentiments respectueux.

Dr Michel Meignant,
Président de la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P)
Serge Ginger,
Secrétaire général de la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P)
Président de la Commission européenne d’harmonisation des programmes de formation à la psychothérapie
après discussion détaillée et vote de l’ensemble du CA de la Fédération.
Copies à :
M. Francis Brunelle (Cabinet du Ministre)
M. Bernard Basset (DGS)
Mme Jacqueline Lemant (Éducation Nationale, Direction de l’Enseignement supérieur)
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MessageSujet: Re: La FF2P   La FF2P EmptyDim 2 Avr - 0:11

Citation :
Nous nous permettons de vous signaler qu‚une telle attitude de retrait a été décidée par le Gouvernement britannique, après l’échec successif de deux projets de loi; les Pouvoirs publics ont confié officiellement à la Fédération nationale privée des psychothérapeutes (UKCP: United Kingdom Council for Psychotherapy) le soin de contrôler directement la réglementation du titre et de la pratique, cela à la satisfaction générale, depuis de nombreuses années.

On voit bien quel sont les objectifs de la FF2P: etre responsable comme en Angleterre de tout le champ de la psychothérapie....

Quelqu'un sait-il qd cette asso a rajouté "psychanalyse" à son sigle? Puisqu'elle s'apelait FFDP(Fédération Française de Psychothérapie) je crois... d'ailleurs c'est très fin le remplacement du "D" par "2" !

je suis allé voir leur site: http://www.ff2p.fr/fichiers_site/organismes/organismes.html
j'y ai découvert qu'il existait des "Amourologues" ! et plein d'autres trucs passionnant !

saviez-vous ce qu'est "La respiration holotropique" ?
"Associée à des musiques évocatives, à un travail sur le corps et à la réalisation de mandalas, elle permet d’activer le fantastique pouvoir de guérison des états de conscience élargis et d’intégrer les différents plans de conscience de la personne : physique, émotionnel, mental et spirituel."


et la methode Vittoz ?
"Roger Vittoz a mis en évidence un phénomène vibratoire dont les variations suivent celles de l’activité cérébrale. C’est ce qu’on a souvent appelé « l’onde Vittoz », qui permet à une main bien entraînée de sentir si le cerveau de celui qui fait un exercice est présent ou vagabond, calme ou tendu, réceptif ou concentré. Apport original qui questionne la neurophysiologie actuelle".


Voilà voilà ! C'est passionnant.
Merci la FF2p! j'ai appris plein de trucs ce soir... Mais faut que j'arrete, j'ai un mémoire de M2 à faire.... d'aiielurs, je peux préciser : M2P, par pour Dess, mais pour Psychopatho et Psychanalyse !
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jcdardart
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MessageSujet: Re: La FF2P   La FF2P EmptyDim 2 Avr - 18:58

En effet... Shocked

personellement j'opte pour une collaboration entre université et institut privé pour la formation des psychothérapeutes mais dans un cadre bien précis. Et surtout en faisant attention à ce que ça n'est crée pas pas fausses validations à moindre frais. Passer des unités élémentaires en psychopatho à l'université ou dans l'institut privée dans le respect des cahiers des charges, ne doit pas donner une validation en terme d'équivalence de diplômes ou d'années.

cette proposition par exemple est abusive:
Citation :
• Le cahier des charges déterminant les prérequis et conditions d’accès à la formation paraît central : nous demandons que le diplôme délivré par les écoles de psychothérapie accréditées par les deux fédérations nationales de psychothérapie (FF2P et Affop), représentant un niveau Bac + 5 au minimum, soit accepté comme équivalent au master 2 (VAE).
On ne peut pas mettre sur le même plan un enseignement en psychopathologie (quelque soit ça qualité) d'une formation privée et un diplôme universitaire qui se valide aussi par des matières qui ne se limitent pas à la psychopathologie: (bio, neurosciences, tests etc.).
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