Association Francophone de FOrmation et de Recherche en THErapie Comportementale et Cognitive
Membre de L'European Association for Behaviour and Cognitive Therapies
LETTRE OUVERTE À MONSIEUR LE MINISTRE DE LA SANTÉ ET DES SOLIDARITÉS
Le 13 avril 2006,
Monsieur le Ministre,
Nous vous remercions de l'écoute que vous avez pu apporter aux représentants d'associations de psychothérapeutes ce vendredi 7 avril, en votre ministère.
Comme bon nombre de nos collègues, nous sommes insatisfaits de la dernière version que vous nous proposez. Notre motivation reste celle de protéger le public et de contribuer à l'assurer du respect de l'obligation de moyens, inhérente à tous les soins. Certaines de nos propositions rejoignent la position d'une majorité d'associations.
Propositions de l’AFFORTHECC :
1. Qu'une formation en psychopathologie, du niveau d'un master, soit exigée pour tous.
Par le dernier alinéa de l'article 52, la loi impose que cette formation soit exigée pour les médecins, les psychologues, et les psychanalystes. Ceci est tout autant indispensable pour les "ni psychologues, ni médecins, ni psychanalystes". Il s'agit vraiment d’un préalable à l’obtention d’un label de qualité. Des équivalences de droit sont également à prévoir pour les psychologues et les psychiatres, qui ont eu une formation approfondie dans ce domaine, ainsi que la possibilité d'une VAE.
En effet, avec le texte proposé, chacun pourrait s'autoproclamer psychothérapeute en fondant une association de "psychanalystes" et en se retranchant, comme vous l’avez souligné, derrière la loi de 1901. Nous partageons à cet égard les inquiétudes des psychanalystes membres de l’Association Psychanalytique Internationale. Déjà certaines associations de psychothérapeutes se sont déclarées « associations de psychanalystes » de manière à obtenir facilement le label de "psychothérapeute" pour tous leurs membres, quel que soit leur niveau de formation.
De même, la "clause de grand-père" pourrait donner un "label" garanti par l'état à ceux dont le public souhaitait être protégé par la loi. Là aussi, une formation en psychopathologie de niveau master doit être exigée et vérifiée (VAE).
2. Qu'un stage pratique, un "internat", de deux ans soit exigé. Il est nécessaire pour assurer une véritable formation. Un consensus est apparu le 7 avril sur ce point entre le Dr Vasseur (AFP/SPF), les deux associations de TCC, les universitaires en psychiatrie (Prs Daniel Sechter et Thierry Bougerol) et bon nombre d'associations de psychanalystes.