Coordination nationale des étudiants contre le décret sur la psychothérapie
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 Le Syndicat National des Psychologues (SNP)

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AuteurMessage
Caroline
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Date d'inscription : 28/02/2006

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MessageSujet: Le Syndicat National des Psychologues (SNP)   Le Syndicat National des Psychologues (SNP) EmptyDim 5 Mar - 17:42

SYNDICAT NATIONAL DES PSYCHOLOGUES
40, rue Pascal Porte G 75013 PARIS
Tél. 01 45 87 03 39 - Fax 01 45 35 25 83
snp@psychologues.org
www.psychologues.org

Michèle CLEMENT
Secrétaire Générale
Monsieur Bernard BASSET
Direction « Santé et Société » Direction Générale de la Santé
14 avenue Duquesne
75380 PARIS 07 SP

Paris, le 13 février 2006

Monsieur,

Veuillez tout d’abord excuser le léger retard apporté à notre contribution, mais le délai un peu étroit d’un mois pour une concertation de cette importance en est pour partie la cause.

Tout d’abord un rappel historique : le SNP s’est opposé, dès 199O, aux revendications des organisations de psychothérapeutes et à toute législation sur la protection d’un titre de psychothérapeute. Diverses questions écrites au gouvernement ont reçu une réponse précisant qu’il existait des psychologues et des psychiatres assurant une activité psychothérapeutique répondant aux besoins des usagers. Les psychologues ne comprennent pas pourquoi, après 20 d’existence de leur Titre professionnel, il importe de transformer une fonction de leur activité pour un titre de psychothérapeute de moindre qualité.

Le but actuellement déclaré du législateur est de protéger le public de possibles dérives sectaires, ce à quoi tous les professionnels diplômés de l’université et tous les citoyens ne peuvent que souscrire.

Bien que vous vous en soyez défendu le 10 janvier dernier devant cinquante personnes, ces projets de décret en l’état institueront une nouvelle profession (cf. le texte de la DGS sur les professions de santé disponible sur le site internet du Ministère de la Santé et sur son CD-ROM relatif à la Politique de Santé Publique) insuffisamment formée par rapport aux professions de psychologue et de psychiatre.

Ces psychothérapeutes seront administrativement modifiés et validés scientifiquement par l’Etat qui s’arroge là un droit inhabituel (cf. les quatre domaines de psychothérapies retenus par ce projet de décret).

La loi et ses décrets ainsi formulés présentent et consacrent une instrumentalisation des modalités de prise en compte de la souffrance psychologique et non plus les garanties attendues par le législateur et nos concitoyens.

Pour être plus précis et s’en tenir au fil du texte :

NOUS NE POUVONS ACCEPTER :

- les articles 2 et 7 : car, seules les universités doivent être habilitées, car compétentes à délivrer une formation théorique et pratique en psychopathologie. Les universités présentent déjà de nombreux masters dans cette matière. Il ne peut être question de dévaluer ces masters en en modifiant les pré-requis et la mention « niveau master » ne peut être retenue, car c’est de l’obtention d’un master complet dont il faudra convenir, précédé de l’obtention d’une licence en psychologie.

- l’article 8 : car, toute disposition tendant à réglementer la formation aux psychothérapies excède la loi qui parle exclusivement de formation en psychopathologie. De plus, là encore, il est du ressort des universités d’élaborer les contenus de formation et de les soumettre à leur ministère de tutelle pour validation. Cet article, de surcroît, prétend définir quelles approches psychothérapeutiques sont valables « scientifiquement ». Ce n’est pas dans les missions de l’Etat, une fois de plus, à se prononcer dans ce domaine qui relève du seul débat de la Communauté Scientifique. La mention de « thérapies validées scientifiquement » se justifie d’autant moins que ce point est loin de faire consensus parmi les spécialistes de la discipline.

Le niveau minimal exigé pour toute personne exerçant la psychothérapie doit être celui des psychologues à Bac+5, formation théorique et pratique organisée par l’université - en articulation avec les psychologues praticiens pour la formation pratique - et incluant un enseignement de psychopathologie de haut niveau. Une formation personnelle au choix du candidat - et cette fois hors université - doit compléter le cursus : cela existe dans la plupart des pays d’Europe et figure d’ailleurs comme une obligation dans le Code de Déontologie des Psychologues. LE CONTENU DE LA FICHE METIER PSYCHOLOGUE HOSPITALIER stipule d’ailleurs en tant que condition particulière d’exercice le travail sur son implication personnelle (cf. Répertoire des Métiers de la Fonction Publique hospitalière – Ed. ENSP – 2004).

Pour toutes ces raisons et devant le risque de voir réduit la spécificité de l’exercice professionnel des psychologues si sollicités dans le domaine de la Santé, le SYNDICAT NATIONAL DES PSYCHOLOGUES demande une nouvelle fois que la réalité des pratiques des psychologues soit reconnue de par une inscription institutionnelle clarifiée qui aurait alors, pour une grande part, contribuée à un meilleur traitement de la question des psychothérapies.

Nous regrettons de ne pas pouvoir souscrire à vos propositions ainsi formulées et qui sont loin de faire l’unanimité chez les professionnels comme vous le savez d’ailleurs.

Nous vous prions, Monsieur, de bien vouloir croire en notre totale considération et notre entière volonté de contribuer à une visibilité des psychologues et de leurs activités dont celles de psychothérapies.


Michèle CLEMENT

P.S. Il y a lieu de rappeler en la circonstance que la profession de psychologue n’émarge pas au Code de la Santé publique, que les psychologues ne sont pas des professions de santé, qu’ils sont formés en Faculté des Lettres et des Sciences humaines et qu’ils contribuent légitimement à la prise en compte des dimensions psychologiques, ce qui est d’ailleurs de mieux en mieux reconnue par le public dans tous les secteurs de la vie.

P.J. Fiche métier «Psychologues Hospitaliers »

Copie de ce courrier à Mr. Xavier BERTRAND, Ministre de la Santé et à Mr Francis BRUNELLE, conseiller technique
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http://www.lahnon.org
 
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